Texte de Ketriken – « ODE 84 00 » *

Dans le métro Marcel Laporte se tient debout accroché à la barre juste devant les portes de sortie car il ne tient pas à être en retard. Il n’est d’ailleurs jamais en retard à son travail car la ponctualité l’habite.
Dans un bruit de frottements de ferraille assez désagréable le métro commence à ralentir à l’approche de la station Denfert-Rochereau . C’est là qu’il doit descendre. D’un geste vif il lance son bras gauche droit devant lui ce qui a pour effet immédiat de remonter sa manche d’imperméable et découvrir son poignet, puis il plie le coude vers sa poitrine, ferme le poing et regarde sa montre: 7 heures 45 minutes et 20 secondes. Il est dans les temps, pas la peine de courir, la station est exactement à 1 minute de marche de l’Observatoire de Paris et il embauche à 8 heures. Le timing est parfait. Il sort tranquillement du wagon et se dirige comme tant d’autres vers le couloir au bout duquel une volée de marches débouche sur l’avenue Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement.
L’air est frais mais la journée promet d’être belle et une jolie lumière orangée s’accroche déjà aux fenêtres des immeuble Haussmanniens. Le mois de mars 1935 offre aux Parisiens un bel avant-gout du printemps à venir. D’un bon pas Marcel dépasse l’entrée principale de l’Observatoire de Paris et tourne sur la droite du bâtiment pour accéder à l’arrière, là où se trouve l’entrée réservée aux salariés et aux fournisseurs. Il s’arrête à quelques mètres de la porte et bien calé sur ses deux pieds il lance son bras gauche droit devant lui pour faire apparaître sa montre – quelle manie il a celui-ci- puis plie le coude, ferme le poing et regarde l’heure : 7 Heures 48 minutes et 53 secondes. Surpris, il manque de tomber en avant quand une grande tape dans le dos lui fait perdre son bel équilibre.
« Salut Radiolo, toujours à l’heure à ce que je vois ! »
C’est Raymond, le vaguemestre, qui n’est jamais avare de bonnes blagues ou autres plaisanteries parfois au goût douteux. Il connaît tout de l’Observatoire, que ce soit l’architecture des locaux ou les fonctions de chacun, rien ne lui est étranger. Sa distribution quotidienne de courriers et de journaux lui a permis d’acquérir une parfaite maitrise de tout ce qui concerne la boutique. Il blague avec les uns, tente de séduire les autres et n’est jamais avare de paroles qu’elles soient censées, ou pas.
Raymond dépasse Marcel avec un grand sourire aux lèvres – toujours trop content de ses blagues celui-ci – puis se retourne tout en continuant à marcher en arrière les bras chargés de tout un tas de courrier et lui crie – pourquoi crier si fort Marcel n’est pas sourd  – :
« Au fait, je viens de déposer une convocation sur ton bureau. Le grand Directeur, Monsieur Ernest Esclangon en personne veut te voir dès que tu arrives. T’as de la chance Radiolo, le patron qui te convoque ! Ou alors t’as pas de chance, parce que quand le patron convoque on sait jamais trop pourquoi hein ! »
Sur ces entrefaites, il éclate de rire et repart en marche avant vers d’autres horizons, d’autres blagues, d’autres riens du tout qui ponctuent sa journée. Marcel en reste pantois. C’est une blague ? Encore une mauvaise blague ? Ce ne serait pas étonnant de sa part.
Dans le doute Il s’engouffre dans l’Observatoire et court jusqu’au local du sous-sol qui lui est attribué depuis son embauche en juillet 1933, presque deux ans déjà. D’un mouvement sec il jette son imper vers le porte-manteau, l’imper rate sa cible et tombe au sol – floutsch, une masse molle par terre – et il voit effectivement une enveloppe posée sur le bureau. Ouverte. Il sort le feuillet sur lequel une fine écriture à l’encre bleue indique « Monsieur le Directeur vous attend dans son bureau. Troisième étage ». Cet imbécile de Raymond avait dit vrai. Cette convocation ne l’enchante guère, il a envie de s’y rendre comme de se pendre !
Sur la dernière porte au bout du couloir du troisième se trouve une petite plaque dorée avec écrit en noir «  Ernest Esclangon. Directeur ». Il s’arrête devant l’immense porte puis tend le bras d’un coup sec, hop ça remonte la chemise hop ça découvre son poignet hop poing fermé et : 8 heures 8 minutes et 20 secondes – cette manie qu’il a de faire ça tout le temps ! – Il frappe trois coups  «  toc-toc-toc ». Une voix grave, enjouée, dynamique et un rien autoritaire traverse la porte
« Entrez ! »
Marcel clenche et pousse la porte – elle doit bien mesurer 2 mètres cinquante, tout en bois vernis, lourde comme un âne mort– Pouahhhhh ce bureau ! Ce n’est pas un bureau c’est …. Marcel reste sans voix. Il découvre une pièce en demi-cercle, ou trône dans son centre une énorme table en acajou recouverte de dossiers, papiers, feuillets, encriers et porte-plumes, ainsi que d’immenses cartes ou plans roulés sur eux-mêmes. Sur les murs de droite et de gauche des bibliothèques surchargées d’ouvrages partiellement recouverts par de grandes cartes du ciel. Enfin, là où il reste de la place, des cadres posés ici et là sur lesquels se décline la carrière d’Etienne Esclangon : Acousticien, mécanicien, astronome doublé d’un diplôme de Mathématicien en mécanique céleste – c’est quoi ça ? – et bien d’autres et étranges objets mettant en avant les compétences de l’individu en matière de mesure du temps et variation de la pesanteur  – ça existe vraiment ? – De partout, des installations de télescopes, tous dirigés vers le ciel, faisant face à une gigantesque verrière doucement arrondie qui fait entrer le ciel tout entier dans l’observatoire –serait-ce le premier étage du paradis ? – Marcel est assaillit par des odeurs de colle, d’encre, et de tabac froid. Ses yeux regardent partout et ailleurs en même temps, et il ne voit que ça : un foutoir organisé, un truc de fou.
La voix grave reprend :
« Entrez jeune homme, et refermez la porte derrière vous. »
Marcel se ressaisit, referme soigneusement la porte – la vache ! Elle pèse combien cette porte ! – et fait deux pas dans la pièce. Il cligne des yeux, éblouit par la lumière qui règne dans cet espace. Étienne Esclangon lui fait face, bras croisés sur un corps malingre.
« Alors vous voilà ! C’est donc vous la « VOIX » ! Ravi de vous rencontrer, jeune homme ; asseyez-vous, je vous en prie, j’aimerais évoquer avec vous l’avenir de notre Bureau International de la mesure du temps. »
Marcel pose une fesse sur la chaise en bois devant le bureau. Bien alignés sur l’extrême gauche de la gigantesque table, des gratifications et des honneurs, des fonctions et des titres légitimant les recherches et le travail du patron : « Membre de l’Académie des Sciences et du bureau des longitudes, Maitre de conférence de la mécanique rationnelle, chercheur en théorie du mouvement des projectiles autour de leur centre de gravité » et bien d’autres titres incompréhensibles pour lui. Bien étalé devant Esclangon un dessin représentant un canon et des obus dont le titre «La Grosse Bertha » laisse Marcel assez dubitatif.
Deux pensées lui traversent l’esprit : ce type doit être totalement fou et pourquoi veut-il lui parler à lui, Marcel, l’homme du sous-sol, de l’avenir de l’Observatoire ? Pour faire court : qu’est-ce que lui, Marcel, fait ici ?
Esclangon reprend :
 » Mon jeune ami  » –ah tiens ! Marcel ne savaient pas qu’ils étaient amis…–, « vous n’êtes pas sans savoir que nous modernisons depuis un an notre Observatoire. On a bien avancé sur le système électrique, l’équipement des ateliers, et la mise en route de la télégraphie sans fil, notre TSF. Reste à régler le problème du téléphone. Nous disposons de peu de lignes ! Deux, seulement deux ! Certes, c’est un bon début mais ça ne suffit pas. Vous êtes d’accord avec moi ? Une ligne arrive directement dans mon bureau, l’autre vous est exclusivement attribuée. Vous voyez ou je veux en venir ? »
Marcel ne voit rien, mais alors rien du tout. Oui, il passe sa journée à répondre au téléphone, il fait ce qu’on attend de lui. Ce n’est pas très glorieux, pas très passionnant, mais il s’en accommode. Que doit-il répondre ? De toute façon Esclangon n’attend pas de réponse particulière de la part de Marcel, il a bien évidemment déjà sa propre idée car il est homme à prendre des décisions comme d’autres prennent un ticket de métro.
« 140 000 appels par jour en moyenne ! mais si mon jeune ami, 140 000 appels par jour ! C’est un véritable succès ! »
Marcel n’a jamais comptabilisé car pour lui c’est assez simple : ça sonne, il décroche, il répond, il raccroche. Et c’est comme ça toute la journée. Marcel change de fesse sur sa chaise, il s’impatiente et pense qu’à ce moment même pendant qu’il est chez cet étrange personnage dans cet étrange bureau accroché au ciel, personne ne répond au téléphone. Ça fait combien de temps qu’il est dans ce bureau ? Et hop, bras qui se tend, chemise, poignet, poing, montre, et…. Déjà ? 8 heures 45 minutes et 13 secondes.
Esclangon l’observe.
« Vous regardez l’heure ? c’est justement de cela dont je souhaite vous parler. Que pensez-vous d’une machine qui vous remplacerait ? »
Marcel se redresse et le temps suspend son vol. Il ne voit plus les télescopes, il ne voit plus la table, les plans, les diplômes, les bouquins et les cartes, il ne sent plus la colle et le tabac, il voit seulement un homme qui a le pouvoir de faire basculer sa vie.
Esclangon éclate de rire :
« Pas de panique mon petit. Détendez-vous. Oui vous avez bien entendu, une machine ! une extraordinaire machine qui va révolutionner notre Bureau du Temps. Un travail colossal de deux années avec les meilleurs ingénieurs sur la place, la réalisation d’une machine unique capable de faire votre boulot ! Nos ateliers sont prêts à la concevoir, j’attends les plans définitifs ce matin même, et nous sommes fiers d’être les premiers au monde, au monde vous entendez, à s’engager dans une telle réalisation. J’attends donc de vous que vous partagiez cette aventure avec nous. »
Marcel est stupéfait, sidéré, abasourdi. Il n’est ni enthousiaste, ni fier, ni rien. Il est une enveloppe vide, une amibe, une poussière, il est laminé.
Esclangon est amusé par la situation. Sous des sourcils ébouriffés, il plisse les yeux et regarde fixement Marcel. Il allume une cigarette, et un lourd silence se pose sur les télescopes, les plans et les cartes, les livres et les diplômes, quant aux odeurs elles ont définitivement pris la poudre d’escampette. On frappe à la porte. Toc-toc-toc.
« Oui, entrez ! »
C’est Raymond qui passe la porte les bras chargés de documents, une haute pile de paperasses et de dessins, si haute que de Raymond on ne lui voit que le bas du corps. Esclangon pose le bras sur la table et d’un mouvement circulaire pousse en vrac les plans de la Grosse Bertha pour faire de la place. Le bas du corps traverse la pièce et s’approche de la table.
« Posez tout ça la Raymond. Ahhhhh, on était justement en train d’en parler. Tous les plans de montage de la Machine. Ma Machine ! » Esclangon se frotte les mains.
Marcel est un homme mort, assis sur une chaise, mais mort – oui ça peut arriver car il n’existe aucun mode d’emploi ou protocole pour mourir, être allongé n’est pas obligatoire, chacun fait comme il veut – Raymond se fend d’un « Bonne journée Monsieur Le Directeur » – Ah ben tient, quand il veut il sait parler poliment celui-là .
Le directeur ne répond pas tout occupé qu’il est à feuilleter les premières fiches de montage. Raymond fait un demi-tour sur les talons, passe devant Marcel et lui glisse discrètement
« Ça va Radiolo ? toujours vivant ? »
Et bien non, il est mort assis, on vient juste de le dire. Raymond sort de la pièce en fermant délicatement la porte « shlic » – Ah et bien ça aussi il sait le faire, être délicat ! – Décidément, Raymond est un autre homme à l’étage de la direction
Esclangon tapote des deux mains la pile de papiers comme on flatte un animal de compagnie, et semblant avoir oublié la présence de Marcel s’adresse à cette même pile sur un ton gracieux comme on parle à un nouveau-né :
« Te voilà, toi. Depuis le temps que je t’attendais. Enfin là, enfin prête à te dévoiler, tu seras une victoire, tu seras une gloire, tu ne mourras jamais.
Ce type est réellement cinglé. Il parle à des dessins, il caresse des feuilles, il observe le ciel, il plonge dans les étoiles, il remplace l’homme par des machines. Il tourne son regard vers Marcel, et ça lui fout les jetons à Marcel tout de même ce regard d’illuminé. Esclangon reprend la conversation, ou plutôt le monologue là où il l’avait suspendu avant l’entrée du vaguemestre. Il éteint sa cigarette dans un cendrier déjà bien trop plein et reprend :
« Radiolo ! Radiolo…. C’est bien comme ça qu’on vous surnomme n’est-ce pas ? Savez-vous pourquoi ? non, ne répondez pas. Je sais très bien pourquoi. »
Marcel n’avait aucune intention de répondre, voilà au moins un point sur lequel ils sont d’accord.
« Votre voix est unique. Elle est… Comment dire… Elle est présente, vivante, profonde, vous avez une voix reconnaissable entre toutes, elle est parfaite pour la radio. Ce sont exactement des voix comme la vôtre, et il y en a peu je vous l’assure, qui doivent passer sur les ondes. Et si notre Bureau du Temps à un tel succès c’est bien évidemment pour le service qu’il rend, mais c’est aussi parce que votre voix y est associée. Alors voilà ce que nous allons faire : nous allons donner votre voix à notre Machine. »
Les équipes de L’Observatoire de Paris ne mirent pas moins de deux années à construire, installer, tester et mettre en fonction la dite machine. Les ateliers travaillèrent d’arrache-pied, les ingénieurs y passèrent des jours et des nuits, Esclangon n’avait de cesse de passer du troisième au sous-sol pour superviser, changer ses plans, peaufiner la bête. Quant à Marcel, ce furent des heures d’enregistrement, redondants, fatigants, démoralisants.
Et vint enfin le jour de l’inauguration.
Tout le gratin des chercheurs en tous genres est présent, Esclangon rayonne à la tête de ses équipes, Raymond court d’un étage à l’autre, – pour quoi faire ? – et Marcel est très nerveux. Esclangon monte sur une estrade et lève ses deux bras tel Moise ouvrant les eaux afin que le silence s’installe dans l’assemblée. D’un mouvement théâtral il décroche le combiné téléphonique posé sur un pupitre pour l’occasion, approche un micro de l’appareil afin que tous puissent entendre, et compose ODE 84 00. C’est bien la voix de Marcel qui répond : « Au quatrième top, il sera 10 heures 8 minutes et 34 secondes ». Esclangon raccroche. Silence. De façon discrète quelques-uns frappent dans leurs mains et dans les secondes qui suivent c’est une salve d’applaudissements et des « bravos » criés ici ou là qui saluent l’invention. Marcel doit en convenir, on peut être un fou doublé d’un génie.


Ernest ESCLANGON (photo ci-dessus à l’époque où il était directeur de l’Observatoire de Paris), est (entre autres) l’inventeur de l’horloge parlante.
Marcel LAPORTE connu sous le pseudonyme Radiolo est un animateur de radio. Célèbre dans la période de l’entre-deux-guerres comme le premier « speaker » de la radio en France, il a été, en outre, la voix de l’horloge parlante en France de 1933 jusqu’en 1965.
Tout le reste n’est que pure invention.

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Bonjour,

je ne connaissais pas Marcel Laporte. Je découvre donc avec plaisir à la fois le fait réel et toute la fiction. Tout aurait sans doute pu être vrai. Les descriptions précises et fournies finissent par procurer des sensations très réalistes: j’ai l’impression de visualiser le lieu et les personnages, mais aussi de sentir!

Ce qui m’a séduit dans ce texte, c’est le style : en première lecture j’avais l’impression de lire un bel article de journaliste dans un grand news magazine… la grande histoire racontée à travers des personnages.. du style, de l’info, une étude fine des relations.
L’obsession est bien vue, sans être omniprésente, crédible.
Un beau moment de lecture.

En lisant ton texte et surtout la fin, la voix de Marcel Laporte comme enregistrement de l’horloge parlante, je me suis dit qu’on était pratiquement dans une approche de type « roman » puisque maintenant les deux types de sujets alternent dans les propositions de Francis. Ton personnage est en effet aussi typé que crédible malgré son côté bizarre qui répond bien à la consigne donnée.
Très original et for bien conté.

Figurez-vous que je connais Simone Hérault, la voix de la SNCF. C’était par ailleurs une « fipette » (animatrice de la radio FIP) qui lorsqu’elle a pris sa retraite s’est amusée avec Les Livreurs (des lecteurs à haute voix, des amis et des gens qui ont beaucoup lu de mes textes en festivals, salons du livre, etc;). Et je me suis retrouvé quelques fois avec elles lors d’événements il y a une bonne douzaine d’années. C’est quelqu’un d’absolument adorable, joyeuse (et ça fait toujours drôle d’entendre sa voix)… mais sa vie d’animatrice radio n’est pas très spectaculaire (elle tricotait entre les disques et les annonces de FIP, ça c’est pour Ktou14) et je crains qu’il y ait du mal à en faire une nouvelle…

Édité 1 année depuis que c'est paru - par Francis

Je rejoins les compliments de Betty et Simon, sur le style, sur les personnages. Ketriken (depuis le mois dernier avec son parachutiste ?) semble avoir entamé une grande œuvre de réécriture de personnages inattendus de l’Histoire. On attend le recueil. J’ai tiqué sur les 140 000 appels : à l’époque, le téléphone était-il si répandu ? Et cela fait 97 appels par minute. La demoiselle du standard doit avoir une tendinite à force de brancher ses fiches câblées. J’aurais rajouté une dernière phrase pour chuter différemment, plus farfelu, pour rester dans l’ironie discrète qui court tout du long : comme il y a ce leitmotiv, alors qu’il regarde sa montre à tout bout de champ et que c’est installé dans le texte dès le début, on pourrait finir sur, genre : « Marcel doit en convenir, on peut être un fou doublé d’un génie. Il regarde sa montre, 10 heures 10 minutes et 11 secondes… , et soudain se demande avec inquiétude si elle n’avancerait pas un peu« . (genre…) C’est l’idée du proverbe chinois : « celui qui a une montre sait l’heure, celui qui en a deux ne la sait plus ». En tout cas bravo. Eh oui, les génies, les inventeurs et autres sont des gens bizarres (sans parler des personnels de ce type d’administration).

Ah dommage !

J’arrive après la bataille des compliments élogieux et je me joins au concert d’éloges. Chaque personnage a un grain, une obsession avec laquelle il fait ce qu’il peut, comme mourir assis (j’ai tellement ri !).
C’est frais, réjouissant, prenant et drôle. Une pépite <3

Un sacré travail de recherche et d’imagination. J’aime l’aspect immersif avec les sons, les odeurs, le visuel, et un enchaînement des actions rapide. Le contraste entre la sobriété de Marcel et l’extravagance, ou est-ce juste de l’enthousiasme, du directeur.

Oui, c’est très bien fait : solliciter les sens du lecteur. Indispensable.

Je suis impressionné par les descriptions réalistes qui contribuent largement à rendre l’histoire très vivante. Personnellement j’étais vraiment dans le bureau. Je suis très admirative car ce n’est pas le style d’écriture qui m’est familier, il me semble qu’il me faudrait des heures et des heures pour arriver à un tel rendu. Bravo!

En fait il n’y a pas besoin d’en mettre des pages à la Balzac : un verbe, un adjectif, une image rapide et on suscite le ressenti chez le lecteur. Ketriken y arrive bien en effet.

Très agréable lecture. C’est bien mené, les personnages sont admirablement décrits. On les « voit » ! Et j’aime beaucoup le fait de découvrir ce domaine que je ne connaissais pas ou très peu. C’est un remarquable travail de documentation et un texte extrêmement vivant ! Bravo !