Texte de Nonoar

Nettoyage de printemps !

 

Les premiers beaux jours sont là, les rayons du soleil frappent aux vitres pour rentrer dans la maison, au dehors les gens se réveillent, sortent enfin de chez eux après un très long hiver, la vie va pouvoir enfin reprendre dans le village.

Le temps est venu pour Claude de faire un peu de ménage, dépoussiérer les pièces et ensuite laver chaque pièce à grande eau, faire quelques machines et d’étendre le linge pour qu’il prenne enfin l’air du dehors !

Claude prend une pause entre chaque machine, lui vient à l’idée de s’occuper de la bibliothèque, il y a si longtemps qu’il doit s’en occuper, trier les livres, donner ceux qui ne l’intéresse plus à la brocante, ou à la bibliothèque communale.

Dernière machine, étendre les draps de lit au fil suspendu dans le jardin qui est en manque de couleur avec cette sortie d’hiver, mais l’idée de quelle plante y semer ne lui vient pas, dans sa tête il y a trop de questions autour de son travail, de sa vie, pourtant le jardin en couleur serai plus gai.

Quelques cartons sont dispersés sur le parquet devant la masse de livre, s’entassent sur les étagères des encyclopédies, des livres de science-fiction, une collection complète d’Anatole Le Braz, quelques livres de cours datant de ses années de fac, des atlas géographique, des livres racontant l’histoire des pays d’Amérique du Sud, des voitures et le jardinage.

Après un tri sélectif dont une grande part de cours voltige dans le fond des cartons avec une facilité déconcertante, un gros camélia rose sur le dos d’un livre attire son attention ce dernier semble ne pas avoir été souvent utilisé, Claude le prend pour le poser sur la table du bureau et y voit sur la première de couverture un Rudbeckia Marmelade qui remplit toute la page.

Les couleurs de cette plante l’attire tellement que Claude s’empresse de rechercher cette fleur à travers le livre qui compte une centaine de page, le tout dans l’ordre alphabétique pour finalement arrêter sa recherche sur ce Rudbeckia, qui semble bien parfait, la fiche caractéristique renseigne que c’est une plante annuelle, à semer sous abri au mois de mars pour une belle floraison de juin à septembre.

Ça tombe bien !, il sera toujours temps demain d’aller apporter les livres au recyclage, de garder précieusement le livre de plantes annuelles sur les étagères et d’aller chercher quelques semis d’annuelle dans une jardinerie/graineterie choisie au hasard dans le bottin afin que le jardin prenne vie, comme l’ensemble de la maison. 

 

Par Nonoar

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Voilà un texte qui choisi l’angle de l’anecdote pour regarder la vie du personnage. Parmi le rangement à faire, parmi les livres à trier, parmi les « questions sur le travail et sur la vie », bref, parmi une somme de petites ou grandes contraintes enchaînées, pas forcément passionnantes, c’est soudain l’envie d’une fleur particulière, croisée par hasard, qui émerge. Il n’y a pas forcément de raison particulière, et c’est ce qui fait l’intérêt de ce texte. Il parle de ce moment pas forcément planifié ou une envie inattendue surgit, qui fait du bien et tire vers l’avant.

Le texte se déroule de manière fluide, mais il me semble que le lecteur reste un peu « spectateur » et « en dehors » de la narration. Ce personnage, on le devine plus qu’on ne s’y attache vraiment. Le texte balaye un certain nombre de choses mais manque à mon sens d’un vrai choix/angle « affectif » qui permettrait de l’ancrer réellement dans la réalité du personnage. On ne sait finalement pas l’effet que lui fait ce rangement, pourquoi il décide de le faire précisément à ce moment-là, pourquoi cette fleur lui attire tellement l’oeil… Le texte semble par moment un peu « détaché » du personnage, davantage descriptif qu’en complicité avec lui, et ça me paraît dommage. Je pense que le texte serait plus fort, plus vivant, si ce personnage s’incarnait réellement en ressentant des choses que le lecteur partagerait.

Bonsoir Nonoar,

J’ai moi aussi envie d’en savoir plus sur Claude, ce personnage est nommé mais on a peu de détails permettant de l’incarner, est-ce que la fleur rouge lui rappelle un souvenir?
L’idée de la couleur qui égaye la vie revient souvent, ça peut donner des pistes, la peinture, les voyages…
La découpe des paragraphes est bien choisie, on voit chaque étape, chaque mouvement, les phrases m’ont paru un peu longues, peut-être quelques virgules ou points permettraient des respirations de ce personnage. La tournure de phrase « l’idée de quelle plante y semer ne lui vient pas » ne m’a pas paru facile, on pourra l’envisager autrement ou alors, c’est peut-être une question de rythme?