Il y a un peu plus de trois ans, le magazine américain The Cut a publié un article qui m’a intéressé puisque traitant de 78 émotions complexes, et surtout rarement nommées ; article que j’avais mis à l’époque de côté, me disant qu’il y avait là matière à atelier d’écriture de nouvelles : « Si tu peux le dire, tu peux le sentir. : certains scientifiques pensent que nous avons des émotions infinies, tant que nous pouvons les nommer. »
L’article explique (je vous résume au galop l’idée) : « Dans les années 1970, le célèbre psychologue Paul Ekman a identifié six « émotions de base » (…) : bonheur, tristesse, colère, dégoût, peur et surprise. (Parfois, le mépris y est également ajouté.) Plus récemment, Ekman et d’autres chercheurs ont augmenté le nombre jusqu’à 27, ajoutant des émotions telles que l’appréciation esthétique, la douleur empathique, la nostalgie et la maladresse. (…). « À cela s’ajouteraient les « émotions construites », théorie introduite en 2006 par Lisa Feldman Barrett, neuroscientifique et psychologue à la Northeastern University, qui soutient que les émotions ne sont pas que des entités biologiques. Je vous passe en détail l’article qui est très long (et intéressant) pour en venir aux faits : The Cut a demandé à des écrivains d’imaginer de nouvelles et complexes émotions. Il en a obtenu 78… Je vous ai récupéré le détail ( (> la voici au complet en PDF et en anglais, pourtant inaccessible depuis 3 ans (j’avais bien fait de tout sauvegarder à l’époque), et vous en ai traduit quelques-unes ci-dessous (j’ai ôté arbitrairement 3 domaines : l’amour et la luxure, les rapports humains via Internet, les rapports avec les enfants, et en ai sélectionné 41 sur 78 dans les autres catégories) illustrées, parfois des commentaires des autrices et auteurs qui les ont formulées parfois en les affublant de mots-valises ou néologismes anglais.
Tous les registres de fiction, toutes les couleurs et genres de récits sont possibles si on place une émotion / un sentiment au centre de sa nouvelle, puisqu’il s’agit en général de situations de vie induites. Comme lors des propositions passées ici basées sur des mots étrangers qui définissent des notions que nous ne savons pas nommer en français, il y a dans la liste ci-dessous des émotions connues de toutes et tous que nous ne savons donc pas intituler non plus (elles sont ici pour beaucoup du registre introspectif : vanité, orgueil, honte, gêne…). Mais, n’est-ce pas une des buts de l’écriture littéraire que de définir ou de mettre en scène ce qui n’est, justement, n’est pas frontalement dit, mais universellement partagé ?
Voici donc ce que je vous propose : de vous appuyer sur une émotion de votre choix dans la liste ci-dessous, et de nous tricoter une nouvelle de fiction… en puisant dans votre expérience, ou en imaginant une situation… :
Sur la joie et le contentement
1 – Creditphoria
Le regret maladif, mêlé au plaisir, au déni, à l’illusion et à la manie, d’entrer dans un magasin où vous n’avez pas votre place et d’acheter quelque chose que vous ne pouvez pas vous permettre.
2 – Gleemort
Bonheur ressenti au cours d’une un événement triste, comme le fait de voir un proche à l’extérieur de la ville lors d’un enterrement.
3- Laugh-Holed
Quand on rit tellement avec quelqu’un que l’on a l’impression qu’une partie de soi plonge brièvement dans une autre dimension — et cette émotion est-elle tant racontable que possible à connaître de nouveau ?
4 – Ugleauty
Le sentiment magique que l’on éprouve, après de nombreuses ou très nombreuses années lorsqu’on parvient à accepter quelque chose qui n’était pas attrayant pour soi-même et sachant qu’il est possible, peut-être, d’en faire un atout.
5 – Angstalgie
Sentiments de nostalgie aiguë d’une époque à laquelle on aurait pourtant redouté de revenir.
6 – Masturbation morale
Le plaisir solitaire d’avoir raison, malgré tout, envers toutes et tous. Précisions de l’autrice, Molly Fisher : « Vous avez été lésé. Le souvenir de l’incident initial s’est estompé. Ce n’est plus une source de douleur ou d’anxiété, c’est un objet que l’on peut ressortir pour s’amuser. Les contours familiers sont agréables. Vous savez exactement quelles parties de l’histoire vous font ressentir votre supériorité morale avec le plus d’acuité, quels points de vue depuis les hauteurs offrent la meilleure vue. Vous répétez avec tendresse les mêmes points de l’intrigue, vous imaginez de légères variations et des hypothèses, vous chérissez la certitude que la fin sera toujours la même – c’est vous, maintenant, qui avez irréfutablement raison. Après coup, vous vous sentez peut-être un peu dégueulasse. »
7 – Pearning
La nostalgie de l’étang. Exemple donné par l’autrice, Sara Corbett : « Chaque année, en juillet, un petit groupe d’amis et moi- même passons sept jours au bord d’un étang isolé, long de plusieurs kilomètres, dans le Maine (je ne sais pas pourquoi on l’appelle étang plutôt que lac). (Pour s’y rendre, il faut rouler environ deux heures sur l’autoroute, puis une autre heure sur des routes de campagne, puis 20 minutes sur un chemin forestier en terre, et enfin prendre un bateau jusqu’à cet endroit – un ancien camp de pêche du Maine, bien qu’aucun d’entre nous ne pêche. Il n’y a pas d’Internet ni de réseau cellulaire. Nous nous logeons dans de petites cabanes et passons nos journées sur l’une des îles minuscules et inhabitées auxquelles nous accédons en canoë, assis au bord de l’eau sur des chaises pliantes, entourés de grands arbres, sans un bruit autour de nous – pas d’avion au- dessus de nos têtes, pas de voiture ni même de route à des kilomètres à la ronde. Nous sommes vraiment déconnectés. Nous lisons des livres, jouons aux cartes et commençons l’heure de l’apéritif à 5 heures. et dormir mieux que tout au long de l’année. Personne n’a de téléphone à vérifier ou de courriel à renvoyer pendant sept jours d’affilée. Nous le faisons depuis plus de 20 ans maintenant, et chaque année, alors que le bruit technologique s’intensifie, il est de plus en plus important d’avoir sept jours de vrai silence et de communauté avec des amis proches. (Même nos adolescents l’adorent. Et chaque année, nous prions littéralement pour que personne ne construise une antenne-relais sur l’une des montagnes environnantes). Quoi qu’il en soit, à cette époque de l’année, chacun d’entre nous, professionnel en activité, surchargé, au maximum de ses capacités et complètement dégoûté de l’hiver, commence à faire quelque chose que nous appelons le « pearning ». Il s’agit en fait d’une « nostalgie de l’étang ». C’est essayer de retrouver la sensation de faire une sieste à midi sur sa serviette de plage, sur les aiguilles de pin, en écoutant la brise dans les arbres et le chant des huards sur l’étang. C’est le désir d’être inaccessible et pleinement présent à un endroit précis et à un moment précis. C’est la forme la plus profonde et la plus spécifique de désir que je connaisse. »
Sur l’anxiété et l’appréhension
8 – Too Much Birthday
Une joie si écrasante qu’elle n’est plus amusante. Exemple donné par l’autrice, Annie Armstrong : « Dans Too Much Birthday, de la série des Berenstain Bears, publié en 1986, Sister Bear est un peu trop excitée pour la fête de son sixième anniversaire, organise trop de jeux, abuse des gâteaux et dresse une liste excessive d’invités. Au moment où la fête bat son plein, elle pète les plombs et se met à sangloter de façon inexplicable. Elle a trop fêté son anniversaire. C’est la sensation de ressentir tellement de joie à la fois que l’on se sent presque seul. Vous ne pouvez pas vraiment profiter du bonheur qui vous entoure. C’est la raison pour laquelle les Irlandais se retirent d’une fête au moment où elle est à son apogée, et pourquoi jouer trop longtemps avec un nouveau chiot peut s’avérer agaçant. C’est la sensation au cœur de ce monologue d’American Beauty sur le sac en plastique. « Parfois, il y a tellement de beauté dans le monde », marmonne Ricky Fitts, le personnage effrayant de Wes Bentley. « J’ai l’impression que je ne peux pas la supporter et que mon cœur va s’effondrer ». Si j’avais été Thora Birch dans cette scène, j’aurais pris sa main dans la mienne et ressenti sa douleur au plus profond de mon âme. « Oui, Ricky, j’aurais avoué. « Parfois, j’ai aussi trop anniversaire ». [NB de Francis : à rapprocher quelque part et sans doute du Syndrome de Stendhal].
9 – Buralysis
Anxiété paralysante face à la bureaucratie. Exemple donné par l’autrice, Miranda Popkey : « La première fois que j’ai fait l’expérience de la buralysie, je me trouvais au département des véhicules à moteur. J’essayais d’immatriculer ma voiture au nouveau nom que j’avais acquis lors de mon mariage dans le nouvel État où j’avais déménagé pour être avec mon nouveau mari. Comme preuve de mon nouveau nom, j’avais : un certificat de mariage. Ce que l’agence accepterait comme preuve de mon nouveau nom : une carte de sécurité sociale. Ce qui figurait sur ma carte de sécurité sociale : mon ancien nom. La solution était simple : aller au bureau de la sécurité sociale et obtenir une nouvelle carte à mon nouveau nom. Ce que je fais à la place : je retourne dans mon (nouvel) appartement et je m’allonge sur le sol. Les bureaucraties sont aussi maladroites que la maison du premier petit cochon, mais aussi solides que celle de son frère plus patient. Les plus riches d’entre nous peuvent payer quelqu’un d’autre pour endurer ses indignités ; le reste d’entre nous paie en temps voulu. C’est pourquoi se laisser aller à la buralysie ressemble d’abord à une sorte de victoire. Les bureaucraties veulent votre temps ; quel meilleur moyen de leur dire « Allez vous faire foutre » que de le gaspiller délibérément ? Hélas, une fois que vous avez perdu votre temps, la bureaucratie revient pour votre argent. Finalement, je me suis levée et j’ai envoyé un courrier à la ville de Cambridge, Massachusetts, 180 $ pour que je puisse reprendre mon nom de jeune fille et profiter de la privilège de payer encore plus d’argent pour immatriculer une voiture sous ce nom. Et le système bureaucratique, imperturbable, a accepté mon argent et ma démission comme s’il s’agissait d’un dû. » [NB de Francis : on a eu en France la « phobie administrative » ou de cette pathologie qu’on certaines personnes qui entassent leur courrier sans l’ouvrir].
10 – Ré-embarras
Un sentiment accablant d’humiliation au souvenir d’une expérience gênante ou honteuse vécue il y a longtemps, souvent aiguë et sans rapport avec les circonstances actuelles.
11 – Disparité entre l’indécision et l’appréciation
L’incapacité d’apprécier le résultat d’un choix que l’on n’a pas activement fait.
12 – Itchy Teeth – « Démangeaisons des dents »
L’envie irrépressible d’exploser sa propre vie en faisant quelque chose qui ne peut pas être facilement défait, comme se marier, déménager, tomber enceinte, commencer une bagarre. Moindre démangeaison de dents : un une coupe de cheveux spectaculaire, un travail différent, un grand tatouage. [NB de Francis, à partir de recherches sur le sens de cet idiomatisme : « Itchy Teeth » est une expression idiomatique qui n’a pas de traduction littérale en français. Elle décrit une sensation d’agitation, d’impatience ou d’insatisfaction intense, souvent liée à une envie de changer ou de faire quelque chose de radical dans sa vie. L’expression fait référence à la sensation de démangeaisons ou de picots ressentis dans les dents lorsque quelque chose ne va pas et qu’on ressent le besoin de faire un changement significatif pour soulager cette sensation — une pulsion symbolique de mordre, en fait. Cela peut inclure des actions drastiques comme se marier, déménager, changer de carrière ou tout autre choix qui ne peut pas être automatiquement annulé. Les exemples donnés plus haut par l’autrice soulignent des actions moins extrêmes, mais qui témoignent toujours d’un désir de bouleversement ou de renouveau.]
13 – Liegasm
Le plaisir malsain de savoir que l’on ment et que l’on s’en tire.
14 – Mensonge grotesque
Le sentiment déconcertant de se retrouver engagé dans un mensonge ridicule et terrifiant de complexité, généralement – mais pas exclusivement – pour éviter une une invitation sociale non désirée. Précisions de l’autrice, Joanna Kavenna : « Il existe également une expérience associée qui est la réalisation douloureuse que vous venez d’être le destinataire de cette variété de mensonge grotesque. »
15 – Prédium
Le mélange de frustration, d’ennui et d’anxiété qui vous envahit lorsque vous vous rendez compte que vous êtes acculé par un interlocuteur connu.
16 – Hinterhuff
Un sentiment de fureur latente qui afflige un personne, en particulier dans les transports en commun, dans une filer d’attente, en attendant de manger…
17 – Force Majeure
Un vague sentiment d’humiliation qui accompagne une réaction instinctive de fuite face à un danger perçu.
18 – Ambivalente vanité
Lire des livres, regarder un film, assister à une conférence, voir une expo… qui ne vous sont pas destinés car ils dépassent vos connaissances ou votre compréhension, n’entrent pas dans vos goûts, etc. mais en tirer toutefois de la vanité.
19 – Tentative d’apathie
Essayer de se convaincre qu’une chose à laquelle on tient vraiment n’a pas de raison d’être.
20 – Cine-Void
Sentiment de culpabilité de se livrer à une action facile et plaisante, voire paresseuse plutôt que d’être exigeant avec soi-même : par exemple, choisir de regarder une comédie idiote sur Netflix plutôt que ce grand film repéré dans le catalogue qu’il faudrait vraiment que vous connaissiez pour votre culture. À rapprocher d’une autre émotion qui est dans la liste: Yesokasity : Le sentiment de savoir que l’on doit faire quelque chose et que, au lieu de le faire, on le met en veilleuse.
21 – Et si, finalement…
Le sentiment que malgré tout ce qu’on a fait de remarquable, avec tous les efforts possibles… on n’a pas fait le meilleur, le mieux… [NB de Francis : à rapprocher du syndrome de l’imposteur qui est proposé plus bas de façon inversée].
22 – Atrophie du désir
Perte soudaine et inexplicable de intérêt pour la chose que vous pensiez désirer le plus.
23 – Le jour de la marmotte
Le sentiment d’affaissement lorsque vous réalisez que la leçon que vous avez apprise la semaine dernière, et la semaine d’avant, et l’année dernière, et cette autre fois, il y a huit ans, est celle que vous venez également de « réapprendre ».
24 – Confusion
Une désorientation momentanée au cours de laquelle on se rend compte que l’on peut en fait être en train de délirer.
Sur le travail
25 – Créatiphobie
L’angoisse de craindre de ne pas être capable de faire autre chose.
26 – Créatiphorie
La certitude grisante de ce dire que ce que l’on fait est génial.
27 – Widgi
« J’aurais préféré ne pas être impliqué » : l’effroi et le regret, doublés d’un désir de fuir, de disparaître ou de revenir sur ses déclarations. Sentiment d’impuissance face à la possibilité d’une issue favorable. Irritation face à sa propre incapacité à prédire correctement l’issue de sa situation. Antonyme : Wigi (« J’aurais aimé m’impliquer ») : La culpabilité de ne pas s’être exprimé alors que l’on sait que l’on aurait dû le faire. -S.B. [NB de Francis : c’est à rapprocher quelque peu du « I would prefer not to », du Bartleby de Conrad]
28 – Syndrome de l’imposteur inversé
Un répit glorieux et déculpabilisant pour les personnes qui doutent d’elles-mêmes. Précisions de l’autrice, Jessica Weisberg : « Le syndrome de l’imposteur est le sentiment d’être indigne de la vie que l’on a créée, de penser que ses réussites sont le fruit de la chance et non d’un dur labeur. Le syndrome de l’imposteur inversé apparaît la plupart du temps, lorsque je ne m’y attends pas. Tard dans la nuit, au cours de conversations intenses dans des bars avec des inconnus que je ne reverrai jamais et, une fois ou deux, lors d’un entretien d’embauche pour un poste pour lequel je n’étais absolument pas qualifiée et je me suis surprise à poser des questions indiscrètes sur l’état émotionnel de mon interlocuteur. Je suis convaincu que c’est le sentiment qui conduit à la chance du débutant ; il y a une confiance facile qui vient quand on n’a rien à perdre. Le syndrome de l’imposteur inversé est une sorte d’euphorie étrange lorsque quelque chose semble tellement impossible que toute pression se dissipe et que l’on sait que l’on fait semblant et que l’on se sent tout à fait invincible. Ce n’est pas la première étape d’un long processus d’amélioration de soi. C’est la combinaison d’une impasse et d’une belle balade. »
29 – Idioschlock
La prise de conscience embarrassante que vous avez parlé en public pendant de nombreuses et que cela n’avait absolument aucun sens.
30 – Ramo
(« Relief at missing out ») : Le relâchement de la tension lié à la perte d’une opportunité objectivement intéressante que la partie la moins prévoyante de vous-même n’avait pas envie de poursuivre (gagnant ainsi le droit de s’en tenir sans culpabilité à ce qui est confortable ou commode à la place).
Précision de l’auteur, Eric Levitz : « En une phrase : « Lorsque l’offre d’emploi a été annulée, sa famille a eu le cœur brisé, mais en réalité, il redoutait le déménagement à Washington et ne ressentait rien d’autre que du ramo. »
Sur d’autres personnes
31 – Parenté abyssale
La reconnaissance humble des similitudes entre vous et d’autres personnes que vous auriez préféré dédaigner.
32 – Miniastrophique
Un sentiment d’effroi apocalyptique à l’égard de ce qui est en fait un petit incident.
33 – L’hypéromanie
Le sentiment de fierté étrange lorsque vous n’aimez pas ou ne comprenez pas quelque chose que tout le monde aime.
34 – La jalousie incarnée
Le sentiment de savoir que vous devriez être jaloux de quelqu’un, et que vous l’êtes, ou que vous l’êtes sur le papier, parce qu’il est vraiment… sont plus beaux et/ou plus talentueux que vous, ou les deux, mais pour une raison ou une autre, vous les aimez.
35 – Ozing
Prendre de la confiance en soi lorsqu’on réalise qu’un autre fait semblant de réussir ou de comprendre quelque chose….
36 – La solidarité douloureuse (Freudenshade )
La joie d’être en contact avec quelqu’un qui partage votre douleur. [NB de Francis : Là l’auteur s’est visiblement amusé à inverser les termes allemands du sentiment de La Schadenfreude expression allemande signifiant la « joie malsaine » ou la « joie maligne » que l’on éprouve en observant le malheur d’autrui.] Les termes schaden et freude signifient littéralement la « joie [du] dommage ». Cette expression se traduit en français sous forme verbale par : « se réjouir du malheur d’autrui » ou « éprouver un malin plaisir à ».]
37 – Déficience en empathie
Le sentiment d’épuisement d’être si émotionnellement dépensé, vous n’avez plus de sympathie pour personne d’autre.
38 – Rickitickitembo
Le sentiment de flétrissure lorsque l’on réalise que l’on a trop flatté quelqu’un.
39 – Remords sociaux
L’humiliation vacante et profonde qui suit une rencontre sociale au cours de laquelle vous passez au peigne fin chaque interaction à la recherche de faux pas. Précision de l’auteur : « Toutes les choses que vous n’auriez pas dû dire et toutes les façons dont vous avez probablement eu l’air stupide. Le plus souvent, ce sentiment se manifeste le lendemain matin d’une soirée, mais il peut, dans de rares cas, survenir en pleine conversation, entraînant une paralysie verbale temporaire et une légère sensation de désincarnation, suivie d’un sentiment général de panique ».
40 – La panique du miroir
Le sentiment d’être confronté à des informations erronées sur soi-même.
41 – Hetswet
Le sentiment de peur, d’incrédulité, de panique monte à mesure que vous ne parvenez pas à localiser tous les objets dont vous avez besoin pour quitter la maison.
Vidéo et image Pexels – CC + Illustrations générées avec Midjourney.
le jour de la marmotte est à rapprocher du film « Unjour sans fin » puisqu’il y a toujours une marmotte
Oui, tout-à-fait, c’est le pitch du film ; le présentateur TV qui revit sans cesse le même jour… C’est même sans doute pourquoi ils ont appelé ainsi cette « émotion ».