Texte de Groux

Amélie avait reçu son petit carton d’invitation 6 mois auparavant. Une invitation à un bal masqué, ambiance Venise. Ses yeux avaient pétillé à la lecture de ce thème. Elle adorait se déguiser, et savoir qu’elle allait pouvoir porter une belle robe de courtisane sous un masque orné de plumes l’excitait énormément.

Vêtue d’une grande robe de taffetas prune, un loup noir lui cachant les yeux, Amélie avait pris un taxi pour se rendre à cette soirée.

La réception avait lieu dans un grand manoir isolé à la campagne. Une grande allée de graviers, cernée par de grands peupliers alignés, menait à l’entrée majestueuse.

Amélie monta les quelques marches de pierre. Un majordome l’attendait en haut. Sans un mot, il lui tendit le bras et la fit entrer à l’intérieur.

Amélie se tenait dans le grand hall, face à un gigantesque escalier de marbre. Au-dessus d’elle, un lustre de cristal renvoyait et multipliait les lumières apportées par les immenses chandeliers disposés de partout.

Elle en était là de ses observations, lorsqu’un souffle d’air froid venu de l’entrée la fit se retourner.

Dans la pénombre de la nuit qui l’entourait, une haute silhouette se tenait debout dans la porte ouverte. Amélie reçut le choc de deux grands yeux noirs qui la transperçaient. Une onde d’émotions la traversa et elle sentit son cœur battre. Il bat tellement fort qu’elle a l’impression que chaque personne présente dans le manoir peut l’entendre.

Sans qu’elle ne s’en rende compte, ses pieds sont comme aimantés et ses pas la mènent vers l’inconnu qui s’avance également vers elle ; leurs yeux toujours rivés l’un à l’autre.

La lumière fait ressortir son costume. Malgré son masque, Amélie devine une bouche charnue soulignée par une barbe naissante.

Soudain, ils sont face à face. Sans un mot, il lui tend la main, qu’elle saisit dans un état second. Ils se tournent légèrement et il l’incite à faire quelques pas en direction de la salle de bal. Au contact de cette main, dont elle devine la chaleur à travers son gant, Amélie manque de défaillir. Toutes sortes de pensées lui traversent l’esprit. Elle se laisse entrainer dans cette pièce à la lumière tamisée. Les notes d’une valse hongroise lui parviennent aux oreilles.

L’inconnu se place face à elle, et sans ménagement, met sa main dans son dos, tandis que son autre main attrape sa main droite. Elle se laisse transporter dans les pas qu’il initie.

Elle se met à tourner de plus en plus vite, et à chaque tour, leurs corps se rapprochent pour venir se coller sans pudeur. Elle sent la force de ce torse contre elle. Elle ferme les yeux et pose la joue sur son épaule. Elle devine son cou contre sa bouche.

Les doigts de l’inconnu se mettent à jouer avec ses propres doigts, pour finalement venir s’emmêler avec les siens.

Amélie sent sa respiration qui s’accélère, elle garde les yeux fermées et s’enivre de ce parfum entêtant.

Soudain, elle sent l’inconnu qui s’éloigne d’elle, ses doigts se dénouent, son corps n’est plus qu’un souvenir contre le sien. Elle ouvre les yeux, la musique s’est tue.

Il garde un instant ses yeux noirs plongés dans les siens puis s’éloigne en reculant, sans la quitter du regard.

Amélie a l’impression que plus rien n’existe autour d’elle, seulement cet inconnu et son regard brûlant. Elle ferme les yeux un instant pour se ressaisir. Il a disparu lorsqu’elle les rouvre.

Comme une automate, elle traverse la grande salle, slalomant entre les couples qui se sont formés au gré de la musique. Une grande fenêtre donne sur un balcon de pierre, il lui faut prendre l’air. Elle met son masque à côté d’elle et pose ses mains contre la pierre froide de la balustrade. Ce contact lui fait du bien et calme légèrement ses sens exacerbés.

Soudain, un souffle chaud dans son cou. Deux lèvres viennent se poser contre sa peau qui frémit déjà. Elle n’a pas besoin de se retourner, elle a reconnu ce parfum. Deux mains enserrent sa taille, elle ne bouge plus, craignant de rompre ce moment.

Puis, très doucement, elle se retourne et ses yeux se noient de nouveau dans ceux de l’inconnu.

Ses lèvres s’entrouvrent légèrement et la main de l’homme vient caresser sa joue. Sa peau s’électrifie à ce contact.

La musique qui a repris leur parvient assourdie.

De nouveau, l’inconnu lie ses doigts aux siens et lui fait faire quelques pas sur ce balcon désert. Amélie ne le lâche pas du regard.

Ils dansent comme s’ils étaient seuls au monde, le regard aimantés, leurs cœurs emmêlés.

Puis, dans un tourbillon, comme un soulagement, leurs lèvres se trouvent enfin…

Par Groux

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Groux nous convie ici à un « suspense » amoureux, voire sensuel/charnel. Le contexte du bal masqué est parfait pour installer ce chassé-croisé énigmatique entre deux possibles futurs amants, et le contexte, encore plus large, de « l’ambiance Venise », convoque d’emblée tout un imaginaire de carnaval et de mystère absolument parfait pour le texte que Groux choisit d’y installer. C’est d’ailleurs assez bien trouvé d’avoir fait cette allusion, parce qu’ensuite, Groux se concentre sur le couple qu’elle met en scène, et fait nettement moins allusion au contexte plus large, avant d’y revenir un peu quand l’homme s’éloigne, puis de nouveau se focaliser sur les deux tourtereaux. Il y a quelque chose d’assez cinématographique dans ce texte, ça zoome et ça dézoome, donnant éventuellement un peu le vertige, comme ressenti au plan émotionnel par l’héroïne du texte. On se demande comment tout cela va finir, et en ce sens, le suspense est ici bien tenu… Et puis c’est un happy end que nous propose Groux, même si c’est une fin très ouverte qui est ici proposée.

Il me semble, Groux, que j’aurais eu envie de davantage d’ambiguïté dans ce texte. Venise, c’est aussi un imaginaire de complots, de retournements de vestes, de double-jeu… Je m’attendais, pour tout te dire, à ce qu’il la balance par dessus le balcon et qu’il envoie un SMS à un mystérieux correspondant en écrivant « contrat rempli », ou un truc du genre (oui, parfois, je suis une brin expéditive, je te l’accorde ^^). Bien évidemment, tu n’as pas à suivre mes idées tordues, mais je te le dis simplement pour expliquer que l’ambiance Venise+bal masqué invite pour moi à encore plus de Chassés-croisés et de retournements/double-jeu que tu n’en mets en scène ici. Du coup, je suis restée sur ma faim, et c’est pour ça, je pense, que j’ai imaginé une fin avec coup de théâtre, qui n’a pas eu lieu. Je crois, du coup, que tu peux garder ton « happy end », mais que ça serait intéressant que dans le texte, tu fasses davantage intervenir de personnages secondaires plus troubles, ou quelque chose comme ça, tu vois ? Que tu utilises pleinement les éléments que tu mets en place au début du texte, et qui sont des éléments moins « lisses », il me semble, que ce que tu en fais ensuite.

Très jolie idée de décor Venise, comme celle du jeu amoureux..j’aurais eu envie d’encore plus d’attente langoureuse, de jeu de séduction ..

Alors pareil que Schiele ! Mais je pense que tu étais limitée par le nombre de signes. Ca peut être une chouette piste en tout cas. Et même de décrire la suite ! Je me souviens d’un atelier où tu avais bien fait monter la température dans un de tes textes ! J’ai bien aimé l’ambiance Venise aussi qui a un côté fastueux et décadent à la fois

Je plussoie l’idée de Schiele : faire monter la température ou celle de Gaëlle du final tordu ;-)! Je rajoute une 3ème piste, que j’aurais bien vu dans ton texte : faire croire à un retournement de situation, semer le doute sur un double-jeu, faire monter le stress chez le lecteur… et finir par un happy end :-p!

Ton texte a instantanément fait écho au film Eyes wide shut. J’ai donc eu Tom Cruise et Nicole Kidman en tête tout au long de ma lecture, ce qui collait très bien avec le jeu de séduction. Mais du coup, j’attendais également une situation « bizarre », malsaine, qui nous mettrait mal à l’aise, dans le double-jeu des personnages ou bien dans l’environnement dans lequel ils se rencontrent : les palais, les masques, c’est joli et féérique, ça va peut vite devenir très angoissant.
En tout cas, je te dis « merci », car ça m’a donné envie de revoir ce film, dont j’ai oublié la fin!!

Merci pour ces retours ! Effectivement, j’étais limitée par le nombre de caractères !Les avis unanimes sur un peu plus de double jeu me donnent envie de retravailler ce texte, alors je vous prépare une version remaniée d’ici quelques jours !
Lou, je n’ai jamais vu ce film, mais du coup, tu me donnes envie de le voir !

Héhéhéhé, pas vu non plus, ce film, mais comme quoi, il y a VRAIMENT quelque chose de cinématographique dans ton texte, Groux. Pas de hasard. 😉

Comme Lou j ai eu direct Eyes wide shut en tête ( un sacré film, à voir les filles) d où mon attente de sulfureux

Moi aussi : j’ai tout de suite pensé à ce film…et j’attendais de ce fait une fin plus « tordue », plus « double-jeu »… j’attends donc avec impatience la 2e version!

De la douceur, du mystère. Une belle démonstration de »suis-moi je te fuis, fuis moi je te suis » à visage couvert. Ces deux là ne se connaissent pas mais semblent déjà aimantés. Maintenant je m’imagine la suite de l’histoire, une romance de quelques jours ? Une histoire au long cours avec fiançailles, mariage à la clef et l’arrivée quasi inévitable de Tanguy & Ludivine ……. 😉 (Just for fun !!!)

Et voici la version retravaillée en prenant l’idée de vos commentaires !

Amélie avait reçu son petit carton d’invitation 6 mois auparavant. Une invitation à un bal masqué, ambiance Venise. Ses yeux avaient pétillé à la lecture de ce thème. Elle adorait se déguiser, et savoir qu’elle allait pouvoir porter une belle robe de courtisane sous un masque orné de plumes l’excitait énormément.

Vêtue d’une grande robe de taffetas prune, un loup noir lui cachant les yeux, Amélie avait pris un taxi pour se rendre à cette soirée.

La réception avait lieu dans un grand manoir isolé à la campagne. Une grande allée de graviers, cernée par de grands peupliers alignés, menait à l’entrée majestueuse.

Amélie monta les quelques marches de pierre. Un majordome l’attendait en haut. Sans un mot, il lui tendit le bras et la fit entrer à l’intérieur.

Amélie se tenait dans le grand hall, face à un gigantesque escalier de marbre, recouvert d’un épais tapis rouge. Au-dessus d’elle, un lustre de cristal renvoyait et multipliait les lumières apportées par les immenses chandeliers disposés de partout. Les flammes venaient danser sur les épaisses tentures pourpres déployées sur les murs.

La pièce était remplie de monde, mais personne ne se parlait. Pas un bruit ne venait troubler l’ambiance feutrée du lieu. Chacun s’observait derrière son masque.

Elle en était là de ses observations, lorsqu’un souffle d’air froid venu de l’entrée la fit se retourner.

Dans la pénombre de la nuit qui l’entourait, une haute silhouette se tenait debout dans la porte ouverte. Amélie reçut le choc de deux grands yeux noirs qui la transperçaient. Une onde d’émotions la traversa et elle sentit son cœur battre. Il bat tellement fort qu’elle a l’impression que chaque personne présente dans le manoir peut l’entendre.
Elle oublie un instant la raison de sa venue ici. Plus rien ne compte que cette silhouette qui obscurcit la nuit.

Sans qu’elle ne s’en rende compte, ses pieds sont comme aimantés et ses pas la mènent vers l’inconnu qui s’avance également vers elle ; leurs yeux toujours rivés l’un à l’autre.
La lumière fait ressortir son costume. Malgré son masque, Amélie devine une bouche charnue soulignée par une barbe naissante.

Soudain, ils sont face à face. Sans un mot, il lui tend la main, qu’elle saisit dans un état second. Ils se tournent légèrement et il l’incite à faire quelques pas en direction de la salle de bal. Au contact de cette main, dont elle devine la chaleur à travers son gant, Amélie manque de défaillir. Toutes sortes de pensées lui traversent l’esprit. Elle se laisse entrainer dans cette pièce à la lumière tamisée. Les notes d’une valse hongroise lui parviennent aux oreilles.

Ils marquent un temps d’arrêt avant de rentrer dans la salle. Amélie se concentre, elle sent la fébrilité la gagner et ne veut pas qu’il sente sa main trembler.

L’inconnu se place face à elle, et sans ménagement, met sa main dans son dos, tandis que son autre main attrape sa main droite. Elle se laisse transporter dans les pas qu’il initie.
Elle se met à tourner de plus en plus vite, et à chaque tour, leurs corps se rapprochent pour venir se coller sans pudeur. Elle sent la force de ce torse contre elle. Elle ferme les yeux et pose la joue sur son épaule. Elle devine son cou contre sa bouche.

Les doigts de l’inconnu se mettent à jouer avec ses propres doigts, pour finalement venir s’emmêler avec les siens.

Amélie sent sa respiration qui s’accélère, elle garde les yeux fermées et s’enivre de ce parfum entêtant.

Soudain, elle sent l’inconnu qui s’éloigne d’elle, ses doigts se dénouent, son corps n’est plus qu’un souvenir contre le sien. Elle ouvre les yeux, la musique s’est tue.
Il garde un instant ses yeux noirs plongés dans les siens puis s’éloigne en reculant, sans la quitter du regard.

Amélie a l’impression que plus rien n’existe autour d’elle, seulement cet inconnu et son regard brûlant. Elle ferme les yeux un instant pour se ressaisir. Il a disparu lorsqu’elle les rouvre.
Elle le cherche du regard, mais la foule et la pénombre l’empêchent de le retrouver.

Elle prend une grande respiration, secoue la tête et se colle un sourire. Elle n’est pas venue ici pour simplement s’amuser, il ne faut pas qu’elle perde son objectif. Cette danse était une erreur, sa couverture aurait pu voler.

Elle regarde furtivement autour d’elle, vérifiant que personne ne l’a remarquée, et elle se fond dans la foule, réajustant son masque.

L’inconnu, quant à lui, s’est glissé dans un des coins de la pièce, à moitié caché par un des grands rideaux de velours. Il ne la perd pas du regard.
Son portable vibre dans sa poche. Un simple sms : « contrat rempli ? »
Il hésite, il n’était pas préparé à elle. Il commence à répondre, efface, se reprend pour finalement juste écrire « en cours ». Il sait que s’il répond qu’il a terminé, on va lui demander de rentrer. Mais cette fille l’intrigue et il veut en savoir plus. Son pouce appuie sur envoyer lorsqu’il la voit s’éloigner

Amélie fait mine de faire quelques pas de danse afin de ne pas se faire remarquer. Elle esquive adroitement les mains qui se tendent vers elle, l’invitant à danser. Elle se retrouve ainsi vers une petite porte dérobée. Elle se retourne, personne ne la regarde. En un instant, elle a disparu derrière.
Un escalier de bois lui fait face. Si elle ne se trompe pas, elle se trouve dans l’escalier de service. Elle n’allume pas la lumière, elle ne veut pas se faire repérer.
A tâtons, elle grimpe les marches, faisant attention de ne pas faire grincer le vieux bois. Sa main suit les aspérités de la pierre.
Arrivée à l’étage, elle marque un temps d’arrêt, réfléchissant à quelle direction prendre.
Soudain, un grincement. La porte du bas. Quelqu’un monte.
Elle enlève ses talons, empoigne sa robe et se met à courir à pas feutrés sur la moquette.

Il a compris son manège, ses pas de danse qui lui permettent de s’éloigner sans en avoir l’air. Il ne sait pas ce qu’elle a en tête, mais elle n’est pas venue là seulement pour danser. Elle a quelque chose d’animal qui l’attire. Il ferme les yeux un instant, se remémorant leur danse, la sensation de ses lèvres dans son cou, l’odeur de ses cheveux quand il la pressait contre lui.
Il rouvre les yeux juste à temps pour la voir se glisser derrière une petite porte.
Il sait qu’il prend le risque de faire rater sa mission, mais il faut qu’il la suive.
Lorsqu’il referme la petite porte derrière lui, un grincement léger se fait entendre. Il marque un temps d’arrêt. Il sait qu’elle a entendu. Son oreille avertie l’entend se mettre à courir.
Le plus doucement possible, pour ne pas alerter les autres invités ou les domestiques de la maison, il se met à monter les marches 2 à 2 afin de la rattraper.
Arrivé sur le palier, il aperçoit l’éclat de ses cheveux blonds révélés par la lune, rentrer dans une des pièces de ce long corridor.

Amélie sait qu’elle n’est pas seule. Inexplicablement, elle sait qu’il s’agit de l’inconnu. Etrangement, elle n’a pas si peur que ça.
Mais elle a une mission à remplir, elle a perdu déjà assez de temps. Elle devrait déjà être repartie alors qu’elle n’a rien commencé.
Au hasard, elle est rentrée dans une chambre de l’étage. Il faut qu’elle se cache, qu’elle le sème puis elle pourra aller récupérer ce qu’elle est venue chercher.
Elle regarde ce qui l’entoure quand elle entend la poignée bouger imperceptiblement. Dans un sursaut apeuré, elle cherche du regard où elle pourrait se cacher. Mais elle n’est pas assez rapide, déjà l’inconnu est près d’elle.

Elle sent un souffle chaud dans son cou. Deux lèvres viennent se poser contre sa peau qui frémit déjà. Deux mains enserrent sa taille, elle sait qu’elle devrait le repousser, se défendre et s’enfuir mais elle ne bouge plus, craignant de rompre ce moment.
Puis, très doucement, elle se retourne et ses yeux se noient de nouveau dans ceux de l’inconnu.
Ses lèvres s’entrouvrent légèrement et la main de l’homme vient caresser sa joue. Sa peau s’électrifie à ce contact.
La musique leur parvient assourdie.
De nouveau, l’inconnu lie ses doigts aux siens et lui fait faire quelques pas dans cette chambre. Amélie ne le lâche pas du regard.
Ils dansent comme s’ils étaient seuls au monde, le regard aimantés, leurs cœurs emmêlés.
Puis, dans un tourbillon, comme un soulagement, leurs lèvres se trouvent enfin…

Amélie sent fondre toutes ses résistances, plus rien ne lui importe que ce baiser. Peu importe qu’elle échoue, peu importe qui il est, son univers se résume à ces lèvres sur les siennes.

Soudain, un hurlement. Des bruits de fuite, de gens apeurés. Dans le brouhaha qui monte, les deux amants entendent distinctement « Mon dieu, il est mort ! Mort ! Assassiné ! ».
L’inconnu ferme les yeux, cela ne devait pas se passer comme cela, on ne devait pas le découvrir si rapidement.
Il s’éloigne d’Amélie, son doigt vient se poser sur sa bouche dans un chut à peine prononcé. Il lui fait une dernière caresse sur la joue, puis tourne les talons et s’enfuit, passant par la fenêtre.
Amélie se précipite à sa poursuite, elle le voit le long de la façade. Il lui fait non de la tête, et poursuit son évasion.
Amélie recule et referme doucement la fenêtre. Elle sort de cette chambre, il ne faut pas qu’on la trouve ici. Mais avant de partir, elle a quelque chose à récupérer.

Excellent!!!! Et cette fin avec seulement la moitié des réponses données, très très bon!!

Ah ben voilà, alors là, je dis banco! Très bonne, ta deuxième version, Groux. Beaucoup plus riche, et tu exploites nettement mieux tout ce que tu avais déjà mis en place!

Ah oui j’aime beaucoup cette deuxième version!! Du policier et de l’amour, ça me rappelle ton écrit de l’été dernier, tu excelles dans le mélange de ces deux genres ! Le suspens m’a plus tenue en haleine que dans la 1ère version et j’aime beaucoup aussi cette fin qui ne dévoile pas tout…