Proposition d’écriture – Mai 2021

Depuis plus d’un an il n’a pas dû vous échapper que l’école, les universités, l’enseignement, les enseignants sont en souffrance… Et les parents des élèves ou étudiants concernés aussi parfois indirectement. Entre les incohérences, l’absence d’action, de mesures et de moyens efficaces, les mensonges, le cynisme et l’incurie indiscutable des ministres Blanquer et Vidal, ce sont plusieurs générations de la jeunesse actuelle, de la plus jeune à la parfois presque trentenaire qui resteront profondément marqués personnellement, socialement et peut-être même professionnellement par ce que leur aura infligé la crise sanitaire. Surtout pour beaucoup le gâchis d’années de jeunesse lors desquelles on se construit, découvre, apprend… Bref, je ne vais pas vous refaire le couplet et j’arrêterai-là, mais parfois je me demande si plus haut on  se rend bien compte de ce qu’il s’est passé et ce qu’il se passe. Sans dramatiser, mais pour baigner un peu encore dans le système universitaire cette année, et en tout cas connaître beaucoup de monde qui s’y trouve tant du côté étudiant qu’enseignant, ou côté parents de jeunes enfants, je vous assure que  je trouve que le traitement de l’enseignement a été, est, et risque d’être encore quelque temps effarant… même après la prochaine rentrée si elle est toujours déconfinée comme prévu.
Breeef.
Je me disais de fil en aiguille que le thème de l’école, des études (côté enfant/ado/étudiant, parents, enseignants) de la maternelle à l’université était un inépuisable thème d’écriture — d’ailleurs labouré sans cesse par les autrices et auteurs : filon impérissable de la nostalgie, de l’apprentissage de la vie, des souvenirs de jeunesse, des premiers émois et amours, du retour sur ce qu’on a pris, appris, et ce qu’on doit à qui et à quoi… Côté enseignants, ce sont les thèmes de la passion d’enseigner ou des difficultés vécues tant parfois dans les relations avec les enseignés que face aux absurdités du système … L’école ou l’étude : on l’adore ou on l’abhorre, on lui est reconnaissant ou on lui en veut, on s’est construit en pour ou en contre. La part de l’école et des études est si importante dans la vie, qu’on leur doit pour beaucoup en pour et en contre toujours, la vie qu’on a, qu’on a eue, aura. On y a appris, on y apprend, l’amitié ou la haine, les classes sociales, l’autorité et la rébellion, la justice et l’injustice, la différence et l’indifférence, l’ennui et la jubilation, le goût du savoir ou celui du faire… Enfin, vous voyez : j’enfonce des portes d’écoles ouvertes. En littérature les romans, comme les films, qui traitent de l’école, de la jeunesse étudiante, du monde de l’enseignement ou de l’université sont légion. Je me suis dit que nous avions toutes et tous un souvenir à romancer, un portrait à dresser, une scène à écrire, un drame ou une joie à relater, un rapport à l’école ou à l’étude à mettre en perspective dans une nouvelle. Cela peut-être drôle ou terrible, tendre ou cruel, être de l’ennui ou de la joie. Cela peut être du côté enfant, adolescent, étudiant… ou parent, ou enseignant. Cela peut être anecdotique (Ah ! L’odeur de la colle Alexandra !) comme beaucoup plus dramatique et touchant à des questions politiques et universelles (Lorsque j’habitais dans le 11e à Paris,  une école primaire s’était mise en grève, les parents survoltés aussi, à cause de l’arrestation sur le trottoir du grand-père chinois venu chercher son petit-fils qui s’y trouvait scolarisé. Il y a un peu plus d’une décennie, souvenez-vous, on arrêtait des parents et des enfants jusque dans les classes…).
De fait, par le prisme de l’école ou des études, de l’intime au planétaire, du familial au politique… on peut dire, tout évoquer.

Alors on fait quoi, m’sieur ?
Mais enfin ! Je l’ai dit à l’instant : donc vous n’écoutiez pas.
Eh bien tant pis pour vous :  vous avez 2 heures — et que je n’en surprenne pas à tricher…

Les chansons sur l’école ou la vie étudiante sont abondantes, et traitent de nombreux de leurs aspects. Alors je vous ai concocté une petite playlist pour l’inspiration. (Je vous ai épargné la liste immense des chansons pour enfants qui traitent de l’école. Enfin, dans cette playlist  ci-dessous, je précise que je n’aime pas toutes les chansons… mais comme certaines relèvent bien du sujet, je les y ai placées…) :

Le temps des hussards de la République :

En voici un autre :

Plutôt « un peu… la praline », et elle aurait, parait-il, toujours regretté d’avoir chanté cela :

« … La praline », toujours,  mais assumée, qui en a fait carrière  :

Projet pédagogique :

Autres méthodes pédagogiques :

Enseignement plus classique :

Prévert, pour une autre méthode d’enseignement à répétition, qui crée de l’ennui et de la rêverie :

https://www.youtube.com/watch?v=Shs2H9u6wak

Pour autant la petite Valia aimait bien l’école :

Malgré les interros et le calcul  :

Inquiétudes avant la réunion des parents d’élèves :

Prévert et l’école encore dont il faut s’échapper :

Sortie d’école moins poétique, plus yé-yé, mais pas moins joyeuse :

Le prof aussi est parti :

Avantage collatéral de l’école (on se posait moins de questions sur les menus) :

Du coup, l’école c’était si bon qu’on y revient sur le tard :

Quoique parfois on se demande si elle n’a pas rendu totalement idiot :

Le lycée ensuite, ce seront tout de même de belles années tendres et naïves :

…Puis arriveront les études très  joyeuses :

Les étudiantes si charmantes :

30 ans plus tard on ne regarde plus les étudiantes de loin, on sort avec :

L’étudiant carabin (il paraît qu’il n’a pas changé, il est seulement provisoirement en burn out) :

Le « Chez Laurette », nostalgie extrem hardcore, avec des acteurs que vous reconnaîtrez, qui ont bien vieilli (jusqu’à en décéder d’ailleurs) :

Un grand monsieur (dans tous les sens du terme), qui en 1971 semblait déjà faire le diagnostic de 2021  :

Un peu d’aigreur :

C’est sans doute d’être passé du public au privé :

Il est vrai qu’on accuse le système de formater…

Un chanteur énervant (dixit lui-même) qui cause comme si qu’il avait pas été jamais allé été à l’école:

L’étudiant est un archétype. Aujourd’hui, il n’est pas forcément obsédé par l’idée de monter une start up pour faire pédaler ses semblables à moindre frais. Il peut aussi se prendre la tête (comme le jeune Philippe Clay le fit…).

etc.


Photographie des 2 petites filles :  Klimkin – Pixabay
Vidéo du bandeau (si vous la voyez sur ordinateur) : extrait de « Entre les murs », de Laurent Cantet. 
Photo du bandeau (si vous ne voyez pas la vidéo) : AkshayaPatra Foundation – Pixabay