Sans doute ne vous a-t-il pas échappé que nous sommes soumis depuis quelques temps à des ordres, des décrets, des contraintes étranges, que l’on peut ressentir parfois (souvent ?) comme absurdes. Vous vous souvenez certainement de la dernière formule de l’attestation de sortie qui faisait deux pages et, incompréhensible et labyrinthique, n’a pas tenu plus d’une journée… (Les conférences de presse de Jean Castex font d’ailleurs l’objet >> de joyeux détournements).
À moi qui vit dans une région où un maire il y a quelques années a promulgué un arrêté interdisant aux castors locaux de lui pourrir les berges de sa rivière communale est venue l’envie devant toutes ces frénésies de contraintes tous azimuts de vous inciter à la désobéissance civile rigolarde, à la sédition fantaisiste, à la transgression joyeuse… Ou de vous motiver à nous passer un message grave ou sérieux, si tel est votre choix, sur l’irrespect de la loi et de l’ordre, du règlement ou de la consigne… Bref, d’avoir votre point de vue de façon littéraire. Comment ? : en vous proposant d’écrire donc sur la loi inepte, les règlements absurdes, les diktats idiots, l’autoritarisme insupportable… De telles avanies, on en a toutes et tous connues dans la vie, en entreprise, en famille même, parfois. On en subi toujours (et ce n’est pas terminé, je le crains). Et si créer c’est vivre, dit-on, outrepasser, ce n’est peut-être pas bien, mais c’est pas mal non plus.