Ateliers d’écriture créative, de fictions, animés par Francis Mizio

Catégorie : CatAvril2018-1

Retour sur l’atelier 1 d’avril : l’oxymore

La proposition pour l’atelier 1 d’avril s’appuyait sur l’oxymore, en tant qu’ambiance, personnage, situation (ci-dessus un clown triste au moral sans doute clair obscur car une adorable peste lui fait connaître de douces tortures dans son foyer glacial -par exemple). J’attendais beaucoup de cette proposition d’écriture que je n’avais encore jamais vue être pratiquée en atelier d’écriture (même si ici les propositions d’écriture essaient en général de sortir des sentiers battus -(hop un auto compliment en passant 🙂 …  À vrai dire je n’ai pas été déçu, mais, bien au contraire, comblé ! (Il faut dire qu’il y a de sacrées plumes qui s’envolent ici).

Voici un bilan sur cet atelier qui a compté six participantes, suivi de quelques explications qui me semble importantes.

Continue reading

Texte d’Emije – « L’illusoire réalité »

Elle est réglée comme du papier à musique. Ses portées s’écrivent au jour le jour avec les mêmes notes, les mêmes silences. Eloquents, les silences. Ses altérations quant à elles s’expriment de manière exceptionnelles. Le dièse et le bécarre sont quasi-inexistants. Seule l’utilisation du bémol est parfois nécessaire pour adoucir quelques paroles et réduire les exigences de certains et certaines.

Son prénom, c’est Émilienne. Elle est gardienne.

Continue reading

Texte de Mélanie – « Pauvres pauvres ?? »

Inde, Bombay

Le coude pointu de Ravi le sortit brutalement du sommeil alors que le jour se pointait doucement. Il le reçut violemment en plein visage.

« Ravi, calme-toi. Tu as fait un cauchemar. Je suis près de toi. »

Une fois son frère cadet apaisé, Dev se leva avec précaution. Il enjamba Ravi et Amrit, s’assura qu’Anisha et Daya dormaient toujours dans l’autre moitié de l’unique pièce de leur demeure et sortit prendre l’air…

Continue reading

Texte de Khéa – « Post-cécité » *

Il cherchait les mots les plus proches de la réalité pour décrire son impression en l’apercevant sur le boulevard, jusqu’à ce son esprit lui propose l’association contradictoire mais tellement appropriée de “joliment moche” ; ce qu’il valida sur le champ.
 Elle venait de sortir de la station de métro “La Madeleine”. Il l’avait repérée tout de suite. Elle remontait le boulevard dans sa direction ; le mariage saugrenu des couleurs et des motifs de sa tenue aurait donné l’envie foudroyante de perdre la vue à n’importe quel badaud croisant son chemin.

Continue reading

Texte de Lulu – « Éblouissante est la nuit » *

Hier encore tout était simple.
Il y avait la vie, la seule possible, bien réelle.
Hier encore, les contours nets de la réalité ne souffraient aucune contestation.
Hier encore Laura ne connaissait pas le doute.

Il avait suffi d’une nuit, d’une éblouissante nuit pour que tout s’efface comme traces de pas dans le sable mouillé sous la puissance silencieuse de la marée.

Continue reading

Texte de Marine – « La nuit blanche » *

Les vacances scolaires arrivaient à grand pas. Sonia et moi, nous nous étions accordées pour oser une sage folie, aller danser en boîte de nuit ! Cela paraît très certainement d’une exceptionnelle banalité à quiconque est étranger à ma vie de mère célibataire, jonglant sans répit entre obligation professionnelle, enfants, intendance de la maisonnée… Bref le joyeux bazar organisé !

Continue reading

Texte de Melle47 – « À la croisée des chemins » *

Je n’arrive plus à dormir… Comme depuis déjà quelques temps, aux petites heures du matin le sommeil m’a lâché. Je me lève sans faire de bruit. Surtout, ne réveiller personne. J’enfile le grand pull irlandais de mon homme, me noie dedans. J’aime son odeur. Je descends à pas de loup, me fais couler un café, enfonce mes pieds nus dans mes bottes fourrées, en apprécie la douceur. J’ouvre le volet, me glisse dehors emportant avec moi mon mug et mes écouteurs. Je m’en vais tout au bout du terrain, laisse derrière moi la maison, m’isole dans ma tristesse.

Continue reading

Proposition 04/2018 – 1

«Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres». Ceci est une citation d’Antonio Gramsci, philosophe communiste devenue ces derniers temps curieusement très à la mode chez les survivants du parti socialiste qui tiennent à nous mettre en garde contre les montées actuelles des partis populistes, fascistes et autres créatures d’extrême droite. C’est au point que même Pierre Moscovici, commissaire européen et ancien ministre des finances français, a publié le 25 janvier dernier un ouvrage dont le titre reprenait carrément la citation : « Dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

Continue reading

© 2023 Écrire en ligne

Theme by Anders NorenUp ↑